ADONNANTE
Changement de direction du vent réel, perçu depuis un voilier en route, qui éloigne le vent apparent de l'axe longitudinal du bateau.
ALIGNEMENT
Se dit de l'évolution des lignes de gain au vent respectives d'un groupe de bateaux, qui augmente le gain parcours du bateau sous le vent.
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"APPELS"
Brèves rotations du vent, de faible amplitude, qui présagent d'une variation plus durable et de plus grande amplitude dans la même direction.
BACKING
Mot anglais, existant aussi en français : vent qui "revient" (désuet). Rotation du vent, vers la gauche de l'axe du vent précédent.
BORD RAPPROCHANT
Pour un même VMG, le bord rapprochant est celui qui permet d'augmenter le gain parcours.
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BUTEE
Axe du vent le plus excentré, mesuré dans une période déterminée, de part et d'autre de l'axe du vent moyen.
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CADRE
Zone en forme de parallélogramme, dont les sommets sont matérialisés par les marques d'une section de parcours (près, vent arrière), à l'intérieur de laquelle toute les routes sont équivalentes en distance, pour un vent donné.
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CISAILLESe dit d'un parcours ou d'un plan d'eau sur lequel, simultanément, l'intensité et la direction du vent peuvent varier suivant l'endroit où on les mesure.
COURANT
Déplacement de la masse d'eau par rapport au fond sous l'effet du vent ou des phénomènes hydrologiques. (marées, courants généraux…)
CMG
Terme anglais; abréviation de Course Made Good que l'on pourrait traduire par "trajectoire optimisée". Elle renvoie en français à la notion de GAIN PARCOURS.
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EMPILEMENT
Se dit de l'évolution des lignes de gain au vent respectives d'un groupe de bateaux, qui augmente le gain parcours du bateau au vent.
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GAIN AU VENT
Projection orthogonale de la vitesse surface du bateau sur l'axe du vent du moment.
GAIN PARCOURS
Projection orthogonale de la vitesse fond du bateau sur l'axe du parcours.
LAYLINES
Lignes délimitant les bords du cadre de navigation, au delà desquelles le bateau sera contraint de naviguer avec un moindre VMG, en abbatant au près ou en lofant au portant, pour rejoindre la prochaine marque sur un bord.
LIGNE DE GAIN AU VENT
Ligne droite imaginaire, perpendiculaire à l'axe du vent, passant par l'étrave d'un bateau. Deux bateaux sur la même ligne de gain au vent ou gain sous le vent, sont dits "à égalité", à un instant donné.
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POLAIRE
Pour une force de vent donnée, représentation de la vitesse du bateau en fonction de son angle par rapport à l'axe du vent réel.
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REFUS
Changement de direction du vent réel, perçu depuis un voilier en route, qui rapproche le vent apparent de l'axe longitudinal du bateau.
REFUS OU ADONNANTE "RELATIF"
Refus ou adonnante, qui ramène le vent du moment vers l'axe du vent moyen, sans le recouper.
ROUTE FOND/ROUTE SURFACE
Positions successives occupées par le bateau, envisagées par rapport au fond, ou en référence à la surface de l'eau. En l'absence de courant, route fond et route surface sont confondues.
VEERING
Mot anglais, existant aussi en français : vent qui "vire" (désuet). Rotation du vent, vers la droite de l'axe du vent précédent.
VMG
Terme anglais; abréviation de "Velocity Made Good" que l'on pourrait traduire par "vitesse optimisée". Elle renvoie en français à la notion de GAIN AU VENT.
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Réf / Document Marc BOUET " Naviguer au près dans un vent oscillant " Copyright Octobre 2004
Objectiver gain-perte : Lié à amplitude et écart (pour un angle
de remontée de 45°) |
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Réf / Document Marc BOUET " Naviguer au près " Copyright Octobre 2004
Savoir étudier le vent
J'étudie le vent et trés rapidement je décide :
Si le vent oscille, il faut rechercher :
Noter et organiser les priorités
> Noter des caps sur le bateau: ne faîtes pas confiance à votre mémoire > Se créer des repères.
Objectif : savoir en permanence si je navigue sur le bord rapprochant
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Réf / Document Marc BOUET " Mode vent / Mode vitesse " Copyright Octobre 2004
Définir chaque jour le mode adapté
Si vous arrivez sur la ligne de départ au signal d'attention, oubliez tout ceci et bonne chance ! Vous devez avoir (prendre) du temps pour préparer une régate :
Éviter de convoyer vers la ligne: rechercher déjà le maximum d'infos. Sauf conditions locales, il n'est pas absolument indispensable de naviguer sur le parcours. Naviguer sous le vent du parcours peut être plus sûr pour ne pas rater le départ. Naviguer au moins 10 mn sur chaque bord au près.
Analyser le vent actuel
Moyen principal : naviguer au près en utilisant le compas. Enregistrer les caps sur chaque bord: existence de caps Maxi et Mini, d'un cap moyen? Etudier la force du vent: régulier ou risées. Y a-t-il une relation entre les variations de force et de direction? Définir si possible un cap de vent moyen: classer si possible le vent dans un type reconnu
Objectif 1 : repérer les bons angles
Naviguer suffisamment longtemps pour partir avec de bons repères :
Objectif 2 : évaluer la pression
Objectif 3 : évaluer un % de priorité entre angle et pression
Ce pourcentage doit pouvoir évoluer en permanence :
Au portant : la pression sera d'autant plus importante à prendre en compte, si le bateau est rapide et si le vent de base est faible. |
Réf / Document Marc BOUET " Mode vent / Mode vitesse " Copyright Octobre 2004
Mode vent / Mode vitesse
Plus le vent est stable ou la stratégie connue et obligatoire, plus il faudra fonctionner en « mode vitesse » : concentrer 80% de notre énergie sur notre bateau et notre vitesse.
Plus le vent sera instable en force et direction, plus il faudra fonctionner en « mode vent » : concentrer 80% de notre énergie sur les variations du vent pour les exploiter. |
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Réf / Document Marc BOUET " Naviguer au près dans le vent oscillant " Copyright Octobre 2004
Partir dans un vent oscillant
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Réf / Document Marc BOUET " Naviguer au près dans le vent oscillant " Copyright Octobre 2004
Après le départ
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Réf / Document Marc BOUET " Stage Maubuisson jour 3" Copyright Octobre 2004
Percevoir les possibilités en VMG de son support Plein VA contre grand largue :
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Réf / Document Marc BOUET " Stage Maubuisson jour 3" Copyright Octobre 2004
Rôle de l'angle de descente
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VISER LE CADRE
Dans cette position, l'addition de l'angle de rotation de la tête avec l'angle de vision permet de voir apparaître en bordure du champ visuel les objets situés approximativement à 90° de l'axe du bateau. Cela, à condition que le bassin et les genoux soient verrouillés. En se retournant vers l'arrière du bateau, on peut déduire que quand la marque au vent apparaît dans le champ visuel, le bateau se trouve sur la layline.
Dans cette position, on évalue la distance qui nous sépare de la bouée, on augmente les risques d'erreurs, sur l'évaluation de notre position par rapport aux laylines.
Avoir une systématique dans son positionnement, de façon à ne pas perturber la bonne marche du bateau mais surtout d'assimiler le bon angle pour avoir un cadre parfait. |
Réf / Document Marc BOUET " Naviguer au près dans le vent oscillant " Copyright Octobre 2004
Partir dans un vent oscillant
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"Repère départ" : J'ai repéré une balise, dans l'alignement de la bouée de ligne de départ Je suis sous le vent de la ligne, je vois mon amer à gauche de la bouée Je suis au vent de la ligne, je vois mon amer à droite de la bouée.
"Repère à terre" : Sur un bord, l'amer que j'aperçois dans l'axe du bateau, si il reste identique, indique la direction que j'emprunte. Si un nouvel amer apparaît de façon stable dans l'axe du bateau et que le précédent amer apparaît plus au vent, ce peut être le signe d'un refus. Si le précédent amer disparaît sous le vent du bateau, ce peut être le signe d'une adonnante.
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Réf / Document Marc BOUET " Naviguer au près dans le vent oscillant " Copyright Octobre 2004
Choix pression/bascule : Comment choisir entre une bascule et plus de pression ? Ce tableau est valable d'autant plus que :
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Entre rationalisation et intuition
A propos des intuitifs et des rationnels, je pense que seuls ceux qui sont des intuitifs dominants arrivent à très haut niveau de façon constante. Ce serait donc, pour moi, une grave erreur de les "formater" vers une dominante rationnelle. Un athlète de haut niveau prend l'essentiel de ses décisions sans en avoir conscience et il se rend compte de cette décision (elle accède à sa conscience) seulement dans un second temps quand le cortex pariétal et moteur se met en action. Ce décalage de temps serait d'environ 200 millisecondes (Voir Cerveau et psycho, Pour La Science, du mois d'août 04, p.78 à 83, Lafargue et Sirigu) . Cette décision est prise par le préfrontal qui synthétise toute l'expérience emmagasinée dans le cortex supérieur et limbique (ce dernier pour l'enregistrement des émotions qui seraient les vrais déclencheurs de la réponse motrice adaptée). Voilà pourquoi ces athlètes disent qu'ils savent ce qu'il faut faire sans pouvoir le justifier dans l'instant. Cela les amène à un très fort taux de bons choix tactiques et/ou techniques. On note à ce stade que les prises de décision "à chaud", dans toutes les situations d'urgence au contact (départ, bouée, duels, etc.) ne peuvent être prises que de façon intuitive et que c'est précisément cela qui fait souvent la différence à haut niveau, où les valeurs sont nivelées. Mais ce qui vaut à haut niveau vaut forcément à un autre niveau évolué. Cela implique bien sûr un long travail préalable pour rationaliser la vision du plan d'eau. Mais pendant l'entraînement cette rationalisation doit toujours être associée, d'une part à des sensations (qui vont devenir le ressenti sur lequel s'appuie TOUS les athlètes de bon niveau) et d'autre part à des émotions qui sont intimement associées aux sensations lors des apprentissages (on n'apprend pas la voile en salle mais surtout sur l'eau ou alors il faut avoir recours à l'imagerie puisque l'image motrice à les mêmes fonctions que l'action correspondante). Ces émotions, disent les chercheurs, sont les vrais déclencheurs de la réponse motrice adaptée : trouver l'émotion, c'est trouver la victoire disent en termes plus compliqués des chercheurs comme Damasio, Ledoux et Berthoz, ce dernier étant un des maîtres sur le sujet de la prise de décision. Ils ajoutent que ce couple émotion-sensations agit de façon implicite dans le déclenchement de la décision adaptée. Et que donc la décision est prise de façon inconsciente, l'athlète n'ayant que "l'unique liberté de refuser" (voir ci-dessus des mêmes auteurs). Ce serait sur cette "liberté de refuser" qu'il faudrait travailler, mais avec prudence. Un débutant, qui, on le sait, a déjà des automatismes n'a pas cette liberté. Celle-ci augmente avec la compétence (l'athlète de haut niveau possède cette liberté mais sait ne pas en abuser). Mais l'effet pervers du développement trop marqué de cette "liberté de refuser" tendrait à produire des coureurs qui passeraient plus de temps dans la réflexion que dans l'action (ou simplement trop de temps dans la réflexion). Des coureurs qui pensent qu'ils peuvent gagner parce qu'ils pensent qu'ils peuvent "comprendre" n'iront pas trop loin avec ce seul mode de fonctionnement. Le bateau n'avance vite que lorsque l'on est concentré sur l'action immédiate à venir, c'est-à-dire sur ses sensations, les réglages et un champ perceptif limité. Lorsqu'on passe trop de temps "en rationnel", c'est-à-dire en réflexion, on ne peut pas faire marcher le bateau pendant ce temps. De toutes façon, au contact, ça ne marche pas. Il y a bien sûr, un équilibre à trouver entre action et évaluation. Mais, pour moi, c'est la voie de l'intuition qui est la seule à suivre. Le rationnel ne doit être qu'un support, important certes, mais seulement un support qui permettent cette "liberté de refuser". Abuser de cette liberté avec trop de rationnel "formaté", c'est contrer l'intuition et c'est un peu refuser toute son histoire personnelle. Le cerveau réfléchit sans qu'il soit nécessaire de lui en donner l'ordre : c'est ce qui caractérise le haut niveau. C'est aussi, et c'est un autre chapitre, refuser la "fluidité" propre à l'état intuitif qui fait les grandes victoires. Cette recherche de l'intuition fait toute la finesse de l'entraînement et fait aussi la qualité de l'entraîneur. Les besoins de l'entraîneur ne sont pas forcément ceux du coureur et si l'entraîneur ne développe pas l'empathie nécessaire pour se mettre à la place du coureur, il sera décalé, parfois gravement décalé ! Un entraîneur, à mon sens, est plus souvent en mode rationnel qu'en mode intuitif. Il lui faut donc être "formaté" rationnel tout en évitant de se projeter sur son athlète. |
Concernant le traitement des informations. L'émotion peut déclencher des processus de variation du champ attentionnel (qui peuvent être appropriés ou non à la situation). Il peut se passer des phénomènes de " surcharges attentionnelles " qui limitent les capacités d'adaptation du régatier. Certaines informations dites " basiques " ou classiques passeraient à la trappe. Par ailleurs les états positifs du coureur favoriseraient la flexibilité attentionnelle et la mobilisation du régatier. Une hypothèse de travail serait de développer une forme de flexibilité attentionnelle et de passer à des états successifs d'adaptation et d'anticipation.
Concernant la prise de décision. La décision est émotionnelle, elle est rarement raisonnée au sens strict du terme, elle n'est jamais complètement rationnelle. Outre les éléments d'informations tactiques pris par le coureur sur l'eau en course, l'émotion entre en compte dans la prise de décision. Il en va de même pour la perception des compétences, qui se construit autour de plusieurs facteurs comme :
La perception des compétences par le coureur est de nature à générer des émotions positives ou négatives, elle participe donc pleinement aux décisions dites " intuitives ". Imaginons un régatier qui régate sur un plan d'eau qui ne lui a jamais trop bien réussi et qui régate dans un vent difficile. Qu'il y face référence de façon consciente ou non , on peut considérer que l'impact négatif ou positif des expériences passées aura une conséquence sur son mode décisionnel. La prise de décision n'est pas un acte neutre produit à partir de paramètres extérieurs, l'individu s'y investit avec tout son vécu émotionnel.
Le dilemme de l'intuition et de la rationalisation. Il semble que le fonctionnement du compétiteur passe successivement par des phases de rationalisation (dites plus ou moins conscientes) à des phases de réponse intuitive (dites non conscientes). Le passage de l'un à l'autre se situerait autour d'une perception de " forme ". Une forme peut être, par exemple, la reconnaissance d'une évolution de vent déjà constatée, dans des bords précédents ou dans des régates analogues. Celles ci sont mises en lien avec la situation rencontrée sans pour autant que le coureur en ait conscience dans l'action. On peut d'ailleurs penser que " l'énigme " de ce qui a déclenché la décision peut rester entière si elle n'est pas revisitée à posteriori de façon détaillée par le ou les coureurs.
La capacité de créativité en régate. Il semble que les compétiteurs experts aient une capacité créatrice. On entend par " créatif " les capacités d'un individu à sortir du cadre des réponses habituellement admises, pour trouver une nouvelle forme de réponse. Cette capacité créatrice repose sur expérience solide qui permet par le croisement des schémas rencontrés, de trouver une forme de réponse adaptée dans un temps court
L'imagerie comme outil pour acquérir de l'expérience en tactique. Utiliser l'imagerie pour entretenir et affiner ses expériences tactiques. Nous nous rappelons tous, de très bonnes expériences de régate, inscrites dans notre mémoire au point que l'ont pourrait raconter en détail certaines de nos décisions. Les bons coups tactiques peuvent être visualisés à partir des repères pris dans l'action, des sensations qui y étaient associées, des informations qui étaient partagées avec son équipier. Avant la régate, il semblerait intéressant de visualiser le type de vent, de se préparer mentalement aux configurations du plan d'eau et visualiser, par exemple, les schémas tactiques, y associer une stratégie de comportement et de centration à adopter sur le bateau (repères pris dans les oscillations, sur les concurrents, sur la conduite du bateau). |
Réf / Document Marc BOUET " Naviguer au près dans le vent oscillant " Copyright Octobre 2004
Bonne analyse et bon choix face à ce refus est une clé du succès en régate :
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Réf / Document Marc BOUET " Naviguer au près dans le vent oscillant " Copyright Octobre 2004
Le refus relatif: avec une forte amplitude de variation, on peut percevoir un fort refus et être seulement sur un vent moyen.
Choix sur un vent moyen :
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Réf / Document Marc BOUET " Naviguer au près dans le vent oscillant " Copyright Octobre 2004
Choix pression/bascule Comment choisir entre une bascule et plus de pression ? Ce tableau est valable d'autant plus au portant par rapport au près, ainsi que sur un bateau rapide par rapport à un bateau lent.
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Réf / Document Marc BOUET " Préparation Stage Maubuisson 2004 / J3 " Copyright Octobre 2004
- Localiser le vent à gauche ou à droite pour décider de partir sur le bon bord (rapprochant) à MAV - Savoir gérer la dernière bascule à MSV :
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Objectif 1: Evaluer le niveau de représentation mentale des routes suivies sur l'eau - TEST ECRIT
Question 1 Le vent est à l'ouest. Le parcours et la ligne de départ orientés pour un vent au sud ouest. Peux tu dessiner le parcours, la ligne de départ, le vent, indiquer les caps en relèvement (0° à 360°) et tracer la route que tu souhaiterais faire pour atteindre la marque au vent?
Question 2 Le vent est à l'ouest, la ligne de départ et le parcours sont bien orientés. Au milieu du bord de près, le vent tourne de 45° à droite. Peux tu tracer la meilleure route pour atteindre la marque au vent? Peux tu aussi en tracer une très mauvaise?
Question 3 Tu pars pour un bord de près de 15 minutes. La ligne de départ est orientée est-ouest. La marque au vent est au nord (0°). Au départ le vent est au 10°. Après 1/3 du près, le vent passe au 340°. Aux 2/3 du près le vent revient au 10°. Peux tu tracer la meilleure route pour atteindre la marque au vent? Peux tu aussi tracer une très mauvaise route?
Question 4 Tu viens de passer la marque au vent. Le vent est faible (6 nœuds) mais a été stable en direction sur le bord de près. A la ½ du vent arrière, le vent tourne à droite de 20°. Peux tu tracer la route la plus rapide pour arriver à la marque sous le vent?
Question 5 Tu viens de passer la marque au vent. La marque sous le vent est au sud (180°). Le vent est au 10° et faible (6 nœuds environ). Après 1/3 du vent arrière, le vent passe au 340°. Aux 2/3 du vent arrière le vent revient au 10°. Peux tu tracer la meilleure route pour atteindre la marque sous le vent? Peux tu aussi tracer une très mauvaise route? |
COMMENTAIRES Benjamin THOMAS
Plutôt que de baser l'apprentissage ou la formation sur l'apport de solutions et de principes tactiques aux coureurs, l'idée est de partir de l'équipage pour faire émerger son mode de fonctionnement. Il s'agit de comprendre qui ils sont afin de percevoir comment ils entrent en relation avec le domaine tactique. L'idée est de s'intéresser à " l'activité " des régatiers en tentant avec eux de réaliser une " analyse de leur pratique ".
On peut ainsi mettre en évidence le fait qu'il existe un écart entre les connaissances tactiques, que possèdent les coureurs, et la production tactique qu'ils mettent concrètement en place sur l'eau pendant une manche.
Ce qui déclenche une décision à bord n'est pas toujours issu d'un critère pertinent tel qu'ils le conçoivent théoriquement.
Pour commencer la formation, il semble plus judicieux de partir du fonctionnement coopératif de l'équipage.
La démarche que nous adoptons passe par :
Nous envisageons 3 phases :
1/ la prise de conscience :
2/ La construction :
3/ La reconstruction possible :
Ces pistes de travail devraient nous aider à ce que les coureurs accèdent sainement au domaine tactique, et éviter tous les blocages ou tous les obstacles à la compréhension. Une fois que les principes et les repères sont assimilés, les coureurs devraient avoir un système de représentation capable d'organiser et de ré agencer ces données et fonctionnements tactiques. Si les bases sont saines, les coureurs peuvent à priori adapter par la suite, un " modèle " qu'ils insèreront dans leur système de représentation. |
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Article de revue - Tactiques & Météo.
Bascules et vagues de vent. BERNOT Jean-Yves Cahiers de régates , 01/2004, pp 3-8, 6 p |
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Article de revue - Tactique et météorologie.
Jouer avec les rafales. BERNOT Jean-Yves Cahiers de régates , 10/2003, pp 3-7, 5 p |
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Ouvrage - Vent et régate : les stratégies. BERNOT Jean-Yves F.F.V. , Chiron, 1994 |
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Naviguer au près dans un vent oscillant. GOUT Christian Cahiers de régates , 11/12/2003 |
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Performance racing tactis. GLADSTONE Bill North Sails , 2000 |
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France Haute Performance : un itinéraire
cohérent de recherche sur les coureurs et leur environnement. GOUARD Philippe memento technique F.F.V. , 1990 |
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Les nouvelles stratégies en voile. Gouard Philippe 1999 éd. Chiron |
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La régate, tactique et stratégie. RAVON Didier, DUMARD Christian F.F.V. , 1999 |
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Article de revue - Tactique
et strategie (2) Savoir décrypter les oscillations du vent. Référence PACE Bertrand/RAVON Didier Référence Grand voile Référence 11/1989 |
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La décision Alain BERTHOZ Edition Odile JACOB (Sciences) 2003 |